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La prochaine réunion :

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Le : Jeudi 3 avril à 18h

  Lieu : nous contacter par courriel


lire.echanger [at] gmail.com

 

Thème : Jacques Chessex


 

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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 16:15

 

 

Aborder la littérature japonaise est un défi ! Le sujet est bien vaste...

 

 

Nous avions choisi quelques auteurs contemporains pour nous guider : Yoko Tawada, Haruki Murakami, Yoko Ogawa, Ryoko Sekiguchi entre autres. Des auteurs assez différents, de générations et d'horizons divers.

 

Difficile de dégager des caractéristiques, de trouver l'élément commun à ces différents romans ou récits : qu'est-ce qui fonde la littérature au Japon ? qu'est-ce qui fait qu'on reconnaît un roman japonais dans le style, dans l'écriture, dans les thèmes abordés ?

 

 

Quelques pistes :

 

L'omniprésence de la nature dans certains romans : tremblement de terre, paysage, végétal qui sont presque des personnages à part entière (voir par exemple Après le tremblement de terre de Murakami)

 

Une attention particulière portée au corps, une certaine impudeur dans le vocabulaire et les sujets choisis : crudité des mots, verdeur des thèmes (voir les romans de Yoko Ogawa : La grossesse, Amours en marge)

 

Une sorte de détachement pour décrire les choses, les gens, les émotions parfois jusqu'à la froideur clinique (par exemple dans La Jeune fille suppliciée sur une étagère de Yoshimura).

 

La violence larvée, dissimulée, rampante dans les situations et chez les personnages, dans une société policée et très réglementée.Ce qui peut paraître étonnant aux yeux d'un occidental persuadé que chez les Japonais, réputés pour être respectueux, procéduriers, lisses, tout va toujours bien, sans heurts. 

 

Enfin, dernier point, la platitude des dialogues est parfois déroutante et très ... dépaysante ! La manière dont les personnages s'adressent les uns aux autres et le contenu des paroles échangées sonnent souvent faux à nos oreilles, étrange et creux, presque sans intérêt. On pourrait penser à la lecture d'un seul roman que c'est un problème de traduction. Mais j'ai eu, pour ma part, cette impression en lisant plusieurs romans japonais, ce n'est donc pas une question de traduction mais une question liée à la manière de parler des Japonais (?). Cela m'a laissé une curieuse impression difficilement définissable.

 


Je conclue ce petit tour d'horizon très sommaire par cette idée : en réalité dans le roman japonais, tout est dans l'art de la suggestion, du non-dit, ce qui semble paradoxal en regard du cru et de l'impudique dont je parlais plus haut mais pas tant que cela si on y songe bien : la crudité affichée peut cacher les choses plus profondes qu'on ne veut pas dévoiler...



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